Deux statues, un temple, un jardin, deux tombeaux et un phare. Cette série est devenue légendaire. Il s’agit des sept Merveilles du monde antique réparties à la lisière des trois continents méditerranéens.
Six de ces Merveilles ont aujourd’hui disparu, certaines détruites par l’action de la nature, d’autres par la main de l’homme.
Leurs traces demeurent pourtant bien présentes dans notre monde contemporain. Le nombre incalculable des huitièmes merveilles du monde peut en témoigner.
Nous nous référons toujours à ces Merveilles alors qu’il nous est bien difficile de les nommer précisément, comme si nous léguions avec constance (la liste n’a pas changé depuis deux millénaires) quelque chose dont le contenu nous échappait. Ne peut-on transmettre que ce que l’on a oublié ou détruit ?
Le monde contemporain s’édifie sur les vestiges du passé.
Les traces plus ou moins apparentes que nous en gardons sont le signe de notre humanité, le lien que tissent les hommes vers d’autres hommes.
Comment relier à la chose perdue ?
Le projet "De septem orbis miraculis", sur les traces des Sept Merveilles du monde, repose sur des séries de peintures dont les parcelles de terres provenant des sites des 7 merveilles, une édition limitée de sept gravures présentant la topographie de ces sites, une installation réalisée avec de la terre et de l’eau provenant de la mer Méditerranée et des fleuves limitrophes de ces merveilles, ainsi qu'une vidéo, nommée "Nostos". Son installation est repensée in situ pour chacune de ses étapes (installation terre et eau notamment).