« L'air sert de bornes ou collines et les montagnes à l'air »
Les extraits du monde que nous propose Baptiste se sont peints avec les terres qui les constituent. Baptiste explore les rapports de l'homme à la terre. Il ramène de ses périples des terres issues de parcelles, de crètes de collines et de limons extraits de lits de fleuve qu'il laisse ensuite sédimenter sur des toiles.
Les sites s'y reconstituent.
Ce sont des fragments du monde, uniques, qui contiennent la mémoire d'un lieu : des parcelles, petites parties d'un tout possédant chacune leur propre origine, consubstantielle, insubstituable, des lignes de crête traçant les limites entre terre et ciel, des lits de fleuve draînant limons et dessinant des méandres.
Elles se définissent par leurs frontières. « L'air sert de borne aux collines et les montagnes à l'air » disait Lucrèce.